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Pourquoi être une administration éco-exemplaire ?

Être éco-responsable dans son administration, c’est agir pour l’environnement de tous et bénéficier d’un lieu de travail plus sain. C’est également participer à une démarche citoyenne et solidaire pour préserver les ressources naturelles et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Entrer dans une démarche d’éco-exemplarité, c’est contribuer aux objectifs de développement durable et à la qualité du service public. En choisissant de devenir éco-responsables, les administrations participent pleinement à leur mission de service public : respect de l’environnement, prise en compte de l’intérêt des générations futures, souci de bonne utilisation des moyens financiers…

Repenser des modes de fonctionnement internes dans une perspective d’économie d’énergie, d’eau, de consommables… conduit à des gains financiers qui pourront être réorientés vers d’autres priorités. C’est aussi là, un projet fédérateur. Les démarches éco-responsables permettent, en effet, à chacun de s’impliquer dans un projet global depuis son poste de travail, au niveau de son service ou à l’échelle de l’ensemble du site.

La réussite du projet passe nécessairement par des relais de communication, une équipe-projet aux multiples compétences, un chef de projet dûment missionné et une hiérarchie impliquée.

Les administrations ont aussi un impact environnemental significatif sur le territoire, du fait des politiques mises en œuvre et des services rendus aux usagers. De plus en plus, ces politiques et services, âmes de l’action publique, prennent eux aussi en compte, l’impératif environnemental.

La mise en œuvre d’une démarche d’éco-exemplarité peut passer par différents chemins en appliquant différentes approches. Pour réussir une démarche d’éco-responsabilité, il faut communiquer en mettant en avant les gains pour l’environnement, pour les agents et pour la mission de service public, les clés du succès sont toutefois multiples.

Entrer dans une démarche d’éco-exemplarité aura un impact sur la gouvernance de l’administration. En déployant son dispositif, la structure publique va fédérer les agents autour d’un projet commun, d’une recherche collective de progrès et d’amélioration des conditions de travail. Un des leviers indéniables pour la mise en œuvre d’une telle démarche passe par un travail au niveau des marchés publics.

Quelles approches mettre en place ?

Pour mettre en oeuvre l’éco-exemplarité au sein d’un service public et en faire une valeur-guide de l’action, plusieurs chemins peuvent être empruntés. Ils se matérialisent par des outils et méthodologies variées qui, bien souvent, se complètent (bilan carbone, volet interne d’une démarche qualité (type EMAS), EcoTeam, plateforme inter-services…).

Idéalement, la démarche repose sur un socle transversal et multi-thématique. Elle inclut nécessairement les différents niveaux de l’organigramme, en ce compris les élus, qui sont sans doute, les premiers à devoir montrer l’exemple.

Les chemins pour développer une politique d’éco-exemplarité sont multiples. Certaines procédures peuvent paraître lourdes et peu adaptées aux modalités de fonctionnement d’une administration. La structure pourra donc choisir son dispositif selon l’approche qu’elle souhaite privilégier :

  •  En permettant à un groupe de travail interne de porter la dynamique d’éco-exemplarité, la démarche a d’autant plus de chance de porter ses fruits si :
    • les participants y adhérent de façon volontaire et libre ;
    • elle est soutenue par un coach expert lors de son lancement ;
    • elle permet au groupe qui la constitue, d’être rapidement autonome ;
    • elle exige l’implication de tous (politique et administration) ;
    • elle est fondée sur la collaboration, l’enthousiasme, la créativité et la production de résultats concrets et visibles.
  • Finalement, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres dynamiques de projet, le processus devra permettre de :
    • progresser par « petits pas » ;
    • travailler sur les changements de comportement des élus et agents au quotidien ;
    • mettre en place des actions concrètes permettant de réduire les impacts sur l’environnement à différentes échelles de temps (court, moyen et long termes) ;
    • ancrer des processus ayant un impact sur l’organisation et la culture interne de l’institution ;
    • déployer une communication active en interne mais aussi vers le territoire, afin d’amplifier les effets de la démarche engagée.

Quelles sont les clés du succès ?

Concrètement, les différentes clés du succès d’une démarche d’éco-exemplarité sont les suivantes :

  • Engager formellement le(s) responsable(s) du service ou de la direction.
  • Identifier un chef de projet qui sera en charge de l’animation et préciser cette tâche dans sa fiche de fonction. Ce chef de projet disposera, en outre, d’une feuille de route dans laquelle la charge de travail et les moyens alloués seront explicités.
  • Être très pragmatique et concret dans l’approche. Engager des démarches, telles que :

➜ faire un diagnostic pour prioriser les actions à mener ;

➜ valoriser ce qui se fait déjà, l’évaluer et décider d’améliorer les actions ;

➜ engager directement une action, pour être concret, puis la valoriser, et l’évaluer pour l’améliorer.

  • Être réaliste et opérationnel. Mieux vaut obtenir des résultats sur un périmètre plus restreint que de ne jamais démarrer parce que l’ambition projetée s’avère finalement trop élevée.
  • Communiquer auprès du personnel et des usagers, sensibiliser, former. La pleine réussite du projet n’est possible que si les comportements individuels et collectifs évoluent. La formation,

l’information et la communication sont de puissants leviers. Communiquer pour acter les acquis en interne et pour donner l’exemple en externe

Quel est l’impact sur le modèle de gouvernance en place ?

L’éco-exemplarité, c’est aussi de la bonne gouvernance. En déployant son dispositif, la structure publique va fédérer les agents autour d’un projet commun, d’une recherche collective de progrès et d’amélioration des conditions de travail. La transversalité peut alors s’exercer.

Par ailleurs, les pouvoirs publics peuvent aussi montrer l’exemple en privilégiant :

  • la concertation ;
  • l’anticipation des impacts environnementaux, économiques et sociaux ;
  • l’évaluation systématique ;
  • l’amélioration continue.

L’intégration de ces principes dans la démarche d’exemplarité environnementale apportera une grande cohérence tant pour le personnel impliqué que pour les acteurs du territoire qui en seront informés.

Comment les marchés publics offrent-ils un levier à l’éco-exemplarité ?

La commande publique est l’une des clés de voûte de la mise en œuvre de l’éco-exemplarité. En effet, l’intégration de critères sociaux, environnementaux et/ou éthiques dans les cahiers des charges aide dans l’application de comportements au travail plus respectueux de l’environnement mais aussi dans la concrétisation d’achats publics permettant la réduction des impacts environnementaux des pouvoirs publics.

À nouveau, cette démarche peut être mise en place progressivement : au début, en s’exerçant sur des marchés de faible ampleur, puis sur des services, travaux ou fournitures de plus grande envergure ou complexité.

Ex. : faire rénover l’école communale par une entreprise d’économie sociale, faire entretenir le parc communal par une entreprise de formation par le travail et y introduire des principes de gestion différenciée, habiller les équipes techniques avec des vêtements fabriqués dans la dignité, ou encore choisir des investissements éthiquement responsables pour les placements financiers communaux.

Dans cette optique, la Wallonie a développé de nombreux outils !

Un réseau des acheteurs publics responsables existe également. Ce réseau est un véritable terreau pour échanger entre pairs et multiplier les bonnes pratiques en la matière.